C’est reparti ! Nouveau week-end en montagne, autre massif et autres conditions !
Après les Bornes et le Gypaète Barbu, je décide d’aller voir les cerfs en Vanoise. Pour en avoir vu régulièrement là-bas, je choisi d’aller trainer mes semelles du côté de l’Orgère.
Samedi 28 septembre, fin d’après-midi. Après un trajet quasi sans encombre, mais sous la pluie, j’arrive enfin à mon but. Les conditions météo font qu’aujourd’hui, il n’y a pas grand monde. Le berger est présent, les moutons parqués, les chiens tranquilles.
Dans la forêt, le brame du cerf offre un concert rauque quasi permanent. Dure période pour eux. Surtout que la chasse est ouverte... Aurais-je la chance de les croiser le lendemain... ?
J’installe ma résidence secondaire pour les deux nuits à venir. Comme c’est agréable de déguster un thé chaud à l’abri, tout en regardant l’automne batailler pour s’installer.La valse de la brume m’offre quelques belles scènes que je tente d’immortaliser.
Arrive l’heure du repas, et l’arrivée de la neige ! Seulement quelques flocons mais l’ambiance est là. Dernier coup d’œil sur la météo, beau temps assuré demain mais des températures basses, c’est parfait.
Bip... Bip... Bip... 05h45 le réveil me tire du duvet. Brrrrr ! Fait frais ce matin. La tête embrumée je vérifie les températures. Un petit -2°C à l’extérieur et un timide 2°C à l’intérieur.
Pour vérifier l’état du ciel, j’attrape la poignée de la porte et... Mince ! Elle ne s’ouvre pas ! Les caoutchoucs ont gelés et je suis coincé dans mon camion ! Heureusement, mon petit poêle à gaz réchauffe vite l’habitacle et à peine une demi-heure après il fait déjà 7°C, et je peux m’extirper du camion pour admirer un ciel étoilé. Quel luxe !
Petit déjeuner, habillage et feu ! Direction le lac de la Partie puis Tête Noire en traversée.
Malgré la fraîcheur matinale, je me réchauffe vite. La partie en forêt est vite dépassée, et j’ai déjà la chance d’observer un daguet, 2 biches ainsi qu’un faon. Excellent début de journée.
Le ciel étant dégagé, le lever du soleil n’est pas flamboyant mais les teintes dorées font sensations avec ce petit saupoudrage neigeux.
Cerfs, biches, chamois, étagnes, la faune est très présente sur les contreforts de Tête Noire. Le lac de la Partie n’est sans doute pas le lac le plus beau, ni le plus photogénique du massif mais je me rends quand même sur sa berge.
Dans la neige fraîche, les traces de la nuit sont comme un livre de contes. Là, des traces de lagopèdes alpins, puis celles d’un renard. Coïncidence ou traque ? L’imagination s’invente le reste...
Direction Tête Noire. De prime abord, l’itinéraire peut sembler peu engageant mais au final, et ce malgré la neige glissante, le cheminement est facile.Un parcours de petits vallons agréables où là encore je croise cerfs et chamois. Quelle chance ! Je suis là où je me sens le mieux. Là, où le jugement et la violence des Hommes n’a pas lieu, je suis en pleine nature, en montagne, au milieu du monde libre et sauvage...
Sommet de Tête Noire. J’arrive en même temps qu’une dame et son fils qui sont montés par le versant opposé. Itinéraire que je prendrai au retour.Observation d’une harde de cerfs mâles et de chamois. Ce vallon est un véritable paradis ! Sur ce versant, pas de neige mais cette belle herbe jaunie par l’automne. C’est simple, c’est beau, c’est un vrai bonheur pour les yeux.
Bruit sourd. C’est l’hélicoptère du PGHM. On le regarde tourner, stationner sur l’arête de l’Aiguille de Doran. Interrogations ? Il repart, décrit des cercles puis se met en vol stationnaire. Il se passe assurément quelque chose.Hélitreuillage. Un gendarme secouriste est descendu jusque sur l’arête puis un second. Sûrement du grabuge...
Quelques secondes après, le pilote vient déposer l’hélicoptère proche de Tête Noire. Un membre d’équipage en descend puis la machine s’envole de nouveau et repart sur l’intervention. C’est le médecin de bord. Il vient à ma rencontre et l’on échange quelques mots.Visiblement pas de grosses blessures. Soulagement. En déposant le médecin, l’hélicoptère va pouvoir récupérer en une seule fois les deux personnes en difficultés.
PGHM où Sécurité Civile, ce sont vraiment les anges gardiens des montagnards et je leur voue une profonde admiration et un énorme respect.
Après cet interlude, inutile d’espérer voir de nouveau la faune. Je prends le chemin de la descente. Ce versant est bien plus débonnaire que pour la montée, et c’est sans encombre que je rejoins mon "Loulou Van" pour une bonne pause.
Pluie battante le lendemain matin... J’écourte mon mini séjour. Je reviendrai quand l’automne et les mélèzes en feu seront installés.
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